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Chez M François Drouvin
Mercredi 13 avril
Dans le cadre du festival de l’oiseau, plusieurs activités sont au programme, visites guidées des zones humides, sorties photos etc….
Nous en avons retenue une qui sur le papier semble correspondre à nos attentes.
François Drouvin, photographe loue à la journée des affûts photos qui sont disséminés dans le domaine familiale (une exploitation agricole, avec bois, prairies et cours d’eau).
Nous sommes 7, la location nous coûte donc 80€ par personne repas du midi compris.
Après 1 h de route depuis le gîte nous arrivons à 8 h au domaine.
Le briefing est assez sommaire, M Drouvin nous explique que 3 des affûts marchent bien pour le martin pêcheur mais que pour les autres c’est plus aléatoire.
Rien de surprenant, la photo animalière ne garantie pas à coup sûr le passage des animaux. Même si des affûts bien placés facilitent tout de même les rencontres .
Comme nous sommes 7, il nous dit qu’il  faudra tourner sur les différents affûts au bout de 2 h. Donc, nous devrons  nous arranger entre nous pour les rotations.
Philippe, Monique et Régis s’installent près d’un plan d’eau. Régis est dans un affût couché.
Karin va dans un affût au bord de la rivière, Benoît s’installe quelques mètres plus loin mais comme il n’y a pas  d’affût il se place derrière un filet.
C’est assez surprenant car le martin pêcheur est plutôt réputé pour être craintif et lui changer son environnement en plantant ça et là  un filet ne nous semble pas une bonne idée.
Je me trouve placée dans un affût 20 m plus loin. Jean -Pierre qui nous a rejoint sur la sortie,s’ installe derrière moi dans une chaise affût qu’il a apporté.
A l’affût
Plusieurs choses me dérangent, les affûts sont très sommaires, je dois avoir le plus abouti  et il manque sérieusement de praticité .
Le siège c’est une planche de bois sur laquelle on s’assoit à califourchon, le « coussin  » est un vieux chiffon roulé en boule !

le banc et le coussin affût chez François Drouvin

Il n’est pas possible de positionner de trépied
Bon il y a une sorte de tablette qui fait le tour de l’abris je vais pouvoir y poser l’appareil. Mais un bean bag me serai bien utile ( je ne l’ai pas, je l’ai passé à Régis qui est en affût couché …)
A défaut je roule en boule mon filet de camouflage.

intérieur d'un affût chez François Drouvin

Autre problème la pente du toit est vers l’avant de l’affût. Ça limite la vision sur le haut des arbres en face de l’autre côté de la rivière.
La vision latérale est correcte.

Le Martin pêcheur est bien là, il survole la rivière à toute vitesse à deux reprises mais sans s’arrêter.
Une heure passe, puis soudain je vois le martin se poser à gauche au milieu des branches.
La lumière est encore faible il fait gris, tout doucement je me positionne et j’arrive à faire un cliché.

Mais le martin ne reste pas il repart très vite.
De pire en pire
Patatras, un grand bruit derrière moi! je me retourne, c’est Jean-pierre qui a cabané avec son siège affût sur le talus en pente.
Heureusement un arbuste a bloqué la chute sinon il aurait fini dans la rivière !
Le pauvre est complètement empêtré,  je sors pour l’aider et nous stabilisons la chaise avec une planche.
Je vois que ça bouge aussi du côté de Karin, visiblement elle a des problèmes aussi avec son affût.
Le toit est mal fait, la toile de camouflage lui tombe sans cesse sur la tête, de plus il y a de grandes tiges sèches devant son affût qui gênent la visibilité.
Pas très sérieux tout ça !
Karin bricole tant bien que mal et coupe les herbes puis tout le mode se repositionne.

45 minutes plus tard M Martin est de retour, légèrement plus à gauche, la lumière est meilleure il y a un tout petit rayon de soleil.
Je me décale tout doucement et là j’entends  des voix, ça parle fort vers l’affût de Karin, bien sûr le martin s’enfuit, je rage, mais qu’est-ce c’est que ce cirque !!
Et bien c’est tout simplement M Drouvin qui arrive avec ses gros sabots dans précautions car cela fait 2 h que nous sommes là et qu’il est temps de céder la place !
GRRR…. soit il faut partager les affûts. Mais on arrive pas comme ça comme un chien dans un jeu de quille!
On envoi un SMS éventuellement genre « on peut venir? le martin est là? »
« Oups » est en résumé la réponse que  fera François Drouvin à ma remarque ….
Bon c’est cuit pour le martin je cède ma place. Je retrouve Karin et Régis ils n’ont vu le martin que de loin.
A l’approche
François Drouvin nous propose d’aller dans le bois plus haut voir les faisans Colchide et les faisans Vénéré.
Régis et moi acceptons, de toute façons il n’y a rien d’autre à faire.
Normalement M Drouvin devait nous conduite dans le bois dans un petit véhicule électrique idéal pour approcher les animaux en silence.
Mais, comme il a plut la nuit dernière il demande si on peut utiliser mon 4×4……
Du coup c’est moi qui conduit, Régis monte devant et M Drouvin s’installe derrière avec son appareil photo.
Nous montons dans le bois, avant de pénétrer dans les allées forestières. Notre guide nous donne les consignes.
Comme nous roulons avec les vitres ouvertes il ne faut pas faire de bruit et si on voit un faisan ou un chevreuil il me mettra la main sur l’épaule pour que je m’arrête.
Nous avançons. Je roule tout doucement, nous voyons un faisan vénéré dans une allée sur ma droite, je m’arrête. Régis prend quelques photos, puis me passe mon appareil.
Pas facile toutefois de photographier coincée derrière un volant …..

Le point de rupture
Le faisan s’éloigne , nous continuons, plus loin j ‘aperçois une poule faisane, je stop et décide de descendre de voiture pour la photographier en sous bois.
François Drouvin nous dit de ne surtout pas claquer les portières pour ne pas leur faire peur.
J’avance doucement la faisane avance aussi je tente une photo, hum trop loin je recule.
Et là qu’est ce je vois François Drouvin qui avance à grand pas en faisant craquer les branches, il tente de contourner le faisan pour le rabattre vers moi, j’hallucine !!
Je remarque des boites avec des céréales, en fait les faisans sont nourris élevé en liberté pour la chasse et en dehors de la période de chasse pour la photo !
Nous remontons en voiture.
François Drouvin, nous signale un arbre devant nous, il y a une loge de pic. Quand je lui demande si elle est habitée il me répond « je ne sais pas cela fait 2 semaines que je ne suis pas venu » ….. d’accord….
Nous poursuivons, un autre faisan vénéré est dans le bois je sors lui tirer le portrait le plus discrètement possible.

Et là rebelote à nouveau la séance de rabattage, là c’est trop, nous décidons d’arrêter la balade cela n’a aucun intérêt.
Régis très diplomate tente par une anecdote (totalement inventée n’est ce pas Régis ?) de faire passer un message. Comme quoi il est inutile de faire courir les animaux pour rien, que cela les met en stress et qu’ils consomment de l’énergie inutilement etc….
J’ai bien peur que le message n’ai pas atteint  son objectif !
La fuite
François Drouvin nous invite à aller chercher nos camarades et à le rejoindre au relais de chasse dans le bois pour le repas.
Nous somme entre nous pour quelques minutes et nous sommes tous d’accord cette matinée est assez catastrophique. Nous ne nous voyons pas passer l’après midi ici.
il nous faut donc  trouver une excuse pour partir après le repas.
Comme Karin expose, nous imaginons une fausse  interview à laquelle Karin doit absolument participer et qui nous oblige à partir dès la fin du repas.
Nous faisons l’annonce à notre hôte qui pose des questions, nous laissons lâchement Karin se dépêtrer avec des explications qui tiennent plus ou moins la route. Puis nous changeons bien vite de sujet.
Le repas est agréable, nous discutons avec notre hôte. Ce qui est étrange c’est que son discours est en total décalage avec sa pratique. Surtout quand il nous parle d’éthique en matière de photo animalière.
En fait je pense qu’il a développé cette activité pour le côté business. Dommage car  le site a du potentiel mais le prestataire ne va pas au bout des choses. De plus, tout est bricolé et du coup la prestation n’est pas du tout à la hauteur du tarif demandé. Cette méthode ne donne pas du tout les bonnes clefs pour aborder la photo animalière.
Dans le marais
14h30 nous plions bagage, direction le marais d’Hault.
Philippe et Monique sont impatients de voir le hibou et gorge bleue
15h30 enfin au calme dans le marais, hibou, gorge bleue et phragmites sont bien au rendez vous.

Un Tarier pâtre vient compléter le tableau

Nous restons là encore jusqu’au coucher du soleil immortalisé par Régis.

Demain nous irons  tous  à Berck voir les phoques !
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